MOLIERE Ã l'ELYSEE ?
Ah qu'en termes galants ces choses là sont dites !
> – François le Bon, Président Monarque
> – Ségolène, Madame Royale, duchesse de Poitou-Charentes
> – Valérie de Twitweiler, Madame de Maintenant
> François
> Je vous ai fait venir toutes deux jusqu’à moi,
> Pour mieux vous faire part de mon réel émoi.
> Je me dois désormais de gouverner la France,
> Et je veux me vouer à cette gouvernance
> Sans me voir infliger chaque jour le souci
> De devoir arbitrer vos permanents conflits !
> Je veux que dès demain l’ensemble de la presse
> S’abstienne de parler du cas de mes maîtresses.
> Le trône que j’occupe exige que je sois
> Digne de la posture que l’on attend de moi.
>
> Royale
> Vous êtes mal parti ! Lié à cette garce,
> Vous resterez toujours le dindon de la farce !
>
> Maintenant
> Holà , Madame, holà ! Chantez un ton plus bas.
> Ce sont là des propos que je n’accepte pas !
> Vous vous trompez de genre, car en cette occasion,
> L’on doit parler de dinde et non pas de dindon.
>
> Royale
> Nous sommes bien d’accord ! Je vois avec bonheur
> Que vous vous estimez à votre vraie valeur !
>
> Maintenant
> Votre appréciation quant à elle m’enchante :
> Vous êtes trop aimable en vous voulant méchante ;
> Une injure de vous frise le compliment.
>
> Royale
> Pour vous complimenter encore un bref moment :
> L’homme doit sa fortune à sa première femme ;
> Enivré de gloriole, il en devient bigame,
> Et il doit la suivante à sa bonne fortune !
>
> Maintenant
> Vos considérations ne sont guère opportunes :
> Ce n’est qu’avec François que vous avez trouvé
> L’éphémère moyen de vaguement briller.
> Puisant dans son esprit, sa force et sa raison
> Les moyens de servir vos propres ambitions,
> Vous avez tout gâché en y mettant du vôtre,
> Exaspérant les uns, faisant rire les autres !
> Et depuis vous avez, sans perdre vos grands airs,
> Entassé joliment défaites et revers.
> Vous vous croyiez précieuse et fûtes ridicule,
> Vous espériez compter et ne fûtes que nulle !
>
> Royale
> Permettez-moi, Madame, avec tout le respect
> Que l’on se doit d’avoir pour qui est au sommet,
> De très modestement vous dire sans ambages
> Que le peu que j’obtins, je l’obtins sans « jambage » !
> Tout ce que j’ai perdu, je peux le regagner
> Sans devoir pour autant coucher à l’Élysée.
> Je ne dois qu’à moi seule les postes que je brigue,
> Perdant ainsi sans honte et gagnant sans intrigue.
> Quant à vous, l’on pourrait demain vous replonger
> Dans l’aimable néant dont vous fûtes tirée.
> Adieu, Madame, adieu, et n’étant point méchante,
> Je vous laisse rêver « hollandemains » qui chantent !
>
> François
> Eh bien voilà , voilà ; je crois que nous avons
> Fait assez bien le tour de la situation !
> Il est bon que parfois des vérités se disent,
> Qu’on puisse se parler avec pleine franchise.
> De la paix retrouvée, ces mots sont le prélude,
> Et tout va donc rentrer dans la normalitude.
> (Ã Royale)
> Embrasse les enfants, dis-leur qu’à eux je pense.
> (Ã Maintenant)
> Et toi, viens faire l’amour avec la Présidence !
LOL...............................................